(Ndt : Une phrase un peu anecdotique, mais difficile à comprendre. Ce qui illustre un autre aspect important du boulot de traduction : quand on appelle au secours quelqu'un dont c'est la langue maternelle.)
« Chère Maddy,J'ai cette phrase qui me cause des soucis depuis un certain temps. M..., à qui j'avais demandé conseils, a perdu son calme dessus et mon éditrice m'a tiré les oreilles pour la traduction incompréhensible que j'en avais faite dans une première version. Je n'ose plus utiliser les forums de discussion, comme tu sais. Voici la phrase en question :John, l’animateur du groupe, essaya de calmer les choses, là encore en utilisant les catégories du DSM, mais en insistant sur le continuum qui les relie : "Everything is on a scale without sharp breaks, there's schizophrenic, schizoaffective, manic depressive, and so on. Where they are just depends where the elbow nudges them along to. The important thing is to realize we are all human, and that sometimes unfortunately gets lost." (Bipolar Expeditions, p. 138-139)Etc. etc.,(NdT) »
« Cher (NdT),Deux expressions sont mélangées ici. "Elbow nudging" est une expression tout faite. You nudge someone with your elbow to give them a silent hint. Je ne vois pas la pertinence de cette expression ici, et je crois qu'en fait c'est la deuxième expression qu'il veut. You "nudge something along" to help it grow slowly, reach a new phase, reach transformation. Ou : là où penche la balance. Cela me rappelle une autre expression, rare : to place your thumb on the scales. La goutte d'eau qui fait déborder le vase, en quelque sorte, pour passer d'un état à un autre. Je crois que l'apparition du coude est un erreur du langage parlé, improvisé. Il voulait "nudging along" et quand il a pensé "nudge" il a automatiquement ajouté "elbow". Je serais tentée de traduire en laissant tomber cette histoire de coude et d'indice silencieux.Etc. etc.,Madeleine »
Ma version actuelle (mais les suggestions sont les bienvenues) :
« Tout cela se situe sur une échelle sans ruptures tranchées. La schizophrénie, les états schizo-affectifs, la maniaco-dépression, et ainsi de suite, on a dû mettre des frontières, c’est tombé comme ça. Ce qui est important, c’est de prendre conscience que nous sommes tous humains, et malheureusement c’est quelque chose qu’on oublie. »
Merci, Madeleine!
[Edit le 4 mars. Maddy réagit à ma note de blog et surtout à la traduction que j'ai proposée : "... possible, mais ce n'est pas celle que je lis... "they" se réfère au diagnostic plus qu'à la maladie ...Donc pour moi il dit que quand on donne un diagnostic à un patient, on exagère en quelque sorte sa maladie... la tirant du côté de telle ou telle étiquette... ton essai de traduction est très joli, mais... pas d'accord."]
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